Frère Jacques... Dormez-vous ? [libre]

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La lune laissait place au soleil, qui pointait le bout de son nez. Ses rayons chaleureux qui traversaient les fenêtres étaient l'unique source de lumière de cette salle que personne ne visitait à cette heure. S'il y avait des gens, ils étaient bien matinaux !

Sariah, elle, somnolait sur un canapé. Ses vêtements, qui se résumaient tout simplement à son pyjama, étaient tachés ça et là de terre. Durant la nuit, la jeune fille avait été témointe d'un évènement particulier au cimetière, où elle avait perdu sa patte de lapin chérie.

Bien sûr, Sariah se servait de ce porte-chance comme porte-clés, auquel sa clé de chambre était rattachée. La pensionnaire avait donc été contrainte de dormir ailleurs, bien qu'elle n'eut réussit à dormir réellement...

Sariah bougeait sans arrêt. Parfois, elle lâchait quelques paroles, bien qu'elle dormât. Dans ses mouvements incessants, elle finit par tomber par terre, ce qui la réveilla.

- Oh, j'ai mal à la tête...

Sariah mis un momen à se souvenir des évènements de la veille. Elle regarda autour d'elle, les yeux dans le vague, comme si elle cherchait quelque chose.

- Ma patte, se désola-t-elle

Joey qui comme à son habitude avait fait sa virée matinale, rentra donc au pensionnat à l'heure où normalement les poules ne sont pas encore levées. Il rentra donc par le foyer, point central d'où partaient les couloirs, afin de retourner dans sa chambre pour aller manger un morceau et pourquoi pas un chocolat chaud histoire de se remonter un peu. Alors qu'il se croyait seul comme d'habitude, il vit une jeune fille par terre, en pyjama qui plus est, se lamenter sur son propre sort. Elle avait l'air vraiment très jeune. Mais surtout, Joey se posait la question: que faisait-elle debout à cette heure en pyjama dans le foyer alors qu'elle a une chambre? Elle a peut-être le pouvoir de somnanbulisme, se met-il à penser pour rigoler.
Il s'approcha d'elle gentiemment et lui parla doucement pour ne pas trop la brusquer dès le matin:

"Ta patte? Euh... Excuses-moi tu as un soucis? Qu'est-ce que tu fait là? Tu n'as pas de chambre où dormir?"

Encore dans les limbes, Sariah se tourna vers celui qui était venu à sa rencontre. Cependant, elle ne compris pas un mot de ses paroles.

- Hein ? De quoi tu parles ? demanda-t-elle avec la voix faible d'un fatigué.

La légère chute de la pensionnaire, combinée à son manque de sommeil flagrant, ne la laisserait pas intacte. Il était évident que la tête lui tournerait pour le restant de la journée. Toujours sur le sol, Sariah tenta de comprendre les dernières paroles du jeune garçon qui se tenait près d'elle.

- Ma chambre ? Euh, j'croit pas qu'elle m'ait suivit jusqu'ici, délira la pauvre adolescente.

"Ouhla... Toi tu va pas bien. Je vais t'aider à te relever et à t'asseoir. Surtout n'ai pas peur je suis pas quelqu'un de méchant..."

Puis il la prit délicatement dans ses bras et la posa sur le canapé. De son sac à dos, Joey sortit un thermos ainsi qu'un gobelet et servit du chocolat chaud. Il tendit le verre à la jeune fille et rangea ses affaires. Ensuite, il s'assit sur le fauteuil qui était en face.

"On va reprendre les choses doucement et calmement d'accord? Bien. Pour commencer, je me présente: je m'appelle Joey. Que fais-tu par terre seule, en pyjama à une telle heure de la matinée? Tu devrai être dans ton lit entrain de dormir ma pauvre! Qu'est-ce qu'il t'est arrivé?"

"Moui... ça n'a pas l'air très brillant tout ça. Tu es toute sale... Mais qu'est-ce qui t'es arrivé bon sang..."

Dit-il en s'approchant de Sariah et en lui mettant une main sur le front et l'autre main sur le sien. Elle était brulante. Alors ce qu'il fit aussitôt il l'allongea sur le canapé les jambes bien allongées mais avec des coussins sous le dos pour qu'elle soit un minimum relevée.

"Bouge pas je reviens immédiatement..."

Et Joey partit en volant à la vitesse de l'éclair en direction d'un couloir et revint une minute après à côté de Sariah avec la couette qu'il avait sur son lit. Il l'étala sur la jeune fille pour ne pas qu'elle attrape froid et sortit une bande de tissu de son sac qu'il humidifia avec une bouteille d'eau et lui mit sur le front.

"Bon maintenant ce que tu va faire c'est te reposer d'accord?"