Là Où Terre Communique Avec Humains...(Ryo)

Une journée bien normale. Ouais, bien trop normale pour moi. Je voudrais bien avoir quelque chose qui puisse se passer aujourd'hui...disons que rester cloîtrée dans un bâtiment où on doit apprendre et découvrir des choses basées sur les matières demandées, ce n'est pas ma tasse de thé. J'aime mieux...j'aime mieux...non...ah, mais, je pourrais peut-être faire une légère exception aujourd'hui!Il fait déjà beau, ce matin, pourquoi pas sortir de l'établissement pendant une journée?Ça pourrait être bien; cela pourrait revigorer mon corps et mon esprit...j'ai besoin...besoin d'air...
J'ouvre les yeux. Je me relève lentement. Je me rends compte que je suis encore dans mon lit et que depuis tout à l'heure, je me parle à voix très basse. Je me frotte les yeux; j'étais réveillée, certes, mais seulement à moitié. Alors, je m'étire longuement et je saute hors de mon lit pour enfiler mon kimono préféré (un blanc avec des motifs noirs sur chaque manche), vu qu'il est tôt le matin et que personne ne pourrait vraiment me voir avec mon accoutrement sans m'insulter ou rigoler. Je prends d'une main mon sac à dos, je sors discrètement de la chambre et je marche en douce jusqu'à l'extérieur. Là, je me retrouve devant les portes d'entrée du pensionnat. Je prends quelques moments avant d'hocher de la tête à moi-même et de me diriger vers un endroit que j'affectionne particulièrement: la forêt. Là, j'allais toujours, avec mon Maître, faire un petit entraînement matinal, deux fois par semaine. Il m'enseignait l'art de bien maîtriser mon pouvoir élémental, loin du regard de tous, loin de mes frères et de Kitty, car lui et moi, on voulait garder ce pouvoir en secret. On ne voulait que personne le découvre...sinon, ç'aurait été la cata. La cata totale. Hum, bon, ce n'est pas le sujet principal.
Je cours le plus vite possible et j'atteris enfin devant la forêt. Je prends une grande respiration et j'entre lentement. Je sillonne à travers les grands arbres majestueux, je respire toujours très fort pour tenter de retenir l'air qui flotte autour de moi. J'adore tellement cet endroit...c'est tellement...calme...reposant...et ça peut endormir les êtres encore un peu épuisés...tiens...ça me donne le goût de m'endormir, ça...
Sur cette pensée, je cesse de marcher et je pose mon sac par terre. Je m'étends sur le sol et je mets ma tête sur mon sac. Peu à peu, la fatigue m'emporte et je m'endors silencieusement. Malheureusement, j'oublie qu'il peut y avoir des choses qui puisse me réveiller...