Maé [fini]

Votre personnage:

Nom: Li Aihara
Prénom: Maé
Age: 15 ans
Sexe: Fille
Orientation sexuelle: Hétéro

Caractère: Maé est d'abord extrêmement cultivée. Quand je dis "extrêmement cultivée", je pense à un puits de science infuse, une encyclopédie humaine, un dictionnaire sur pattes. À quinze ans, elle en sait peut-être autant que des professeurs d'université. Et pourtant, elle n'a aucun mérite. Car cela est directement lié à son pouvoir : la mémoire absolue. Elle se souvient de tout ce qu'elle voit, entend, ressent, dans les moindres détails. Et si on ajoute à cela la passion de la lecture et une éducation poussée, on comprend qu'elle sache tant de choses.
C'est quelqu'un de foncièrement doux, compréhensif et généreux, quoique fier et farouche. Du moins, au départ. Car son don a aussi des inconvénients qui entravent littéralement sa personnalité et la déforment. Nous y reviendrons plus tard, chers petits.
Malgré son apparence, Maé n'est pas faible. Aux aléas de la vie, elle oppose une impassibilité à toute épreuve et des nerfs d'acier. Elle est capable de garder la tête froide même dans les situations les plus critiques. Elle n'est pas violente, mais elle sait se défendre. Peu de choses lui font peur.
Elle se livre rarement aux autres, car elle est solitaire et méfiante. Loin de les étaler, elle préfère dissimuler ses connaissances pour ne pas se faire remarquer. Elle peut aller jusqu'à mentir et simuler, si elle estime qu'il le faut. C'est même une très bonne comédienne. Pourtant, elle n'a pas consciemment envie de se moquer des gens et les tromper. Parfois, elle les manipule sans en avoir conscience. C'est une contradiction qu'elle n'arrive pas toujours à définir.
Mais elle a des principes qu'elle suit sans défaillir. Par exemple, si elle a des amis, elle les défend comme sa propre vie. Et il y en a encore une longue série comme ça, trop longue pour être rapportée en entier.
Qualités: Mature, loyale, discrète
Défauts: Méfiante, renfermée
Aime: Les livres, les sciences, la musique, le silence
N'aime pas: La foule, le bruit

Physique: Maé a des yeux en forme d'amande, sombres avec des paillettes dorées. Et si je commence par les yeux, ce n'est pas qu'ils soient spécifiquement magnifiques en eux-mêmes, c'est simplement que c'est en général ce qu'on remarque en premier chez elle, pour la bonne raison qu'elle nivelle toujours son regard à la hauteur de celui des autres - sauf quand elle se met à jouer à qui elle n'est pas, alors elle peut baisser les yeux - et aussi parce qu'ils ont quelque chose qui la font paraître plus âgée, qui trahissent son intelligence. Et peut-être même certains traits de sa personnalité, tant ils sont expressifs. Tout son visage est expressif d'ailleurs, depuis ses joues qui rosissent à volonté à sa bouche dont la moindre crispation évoque une pensée. Elle a un contrôle presque parfait de tous ses traits, ce qui fait qu'à moins de la connaître très bien, on peut difficilement deviner ce qu'elle pense vraiment.
Ses cheveux faisaient râler sa mère quand elle était petite et maintenant qu'elle se coiffe toute seule, c'est elle qui râle. Chaque matin elle doit se bagarrer avec cette énorme masse de cheveux trop fins qui tombent presque jusqu'au milieu du dos, et jamais elle ne pense à les couper. Néanmoins ils sont beaux, noirs avec des reflets bleutés. Elle les porte lâches.
Maé est assez petite, mince et légère. Elle a la carrure de la gymnaste qui fait des voltes sur une poutre, elle est plutôt agile. Et plus forte qu'elle n'en a l'air, bien qu'à la voir on croirait qu'elle tombe malade tous les trimestres, elle est en bonne condition physique. Sa peau est toujours pâle, même quand elle va au soleil.
Tenue vestimentaire: En général elle s'habille pratique et ne se soucie pas vraiment de sa tenue. Comme la plupart des gens qui s'habillent pratique et ne soucient pas vraiment de leur tenue, elle apprécie énormément les jeans, porte souvent des tee-shirts et ne jure quasiment que par les baskets. Elle ne met pas de bijoux, sauf si on considère qu'un bout de ficelle blanc autour du poignet est un bijou (au poignet droit). Il lui arrive de porter de la dentelle.

Histoire: Monsieur Shuru Akio Aihara prit pour épouse madame Misui Li Mai. Tous deux honnêtes gens des beaux quartiers, vivant dans l'aisance et devant mener une existence toute simple sans heurts. Ils lisaient des livres, ils s'intéressaient à l'art, ils avaient une bibliothèque et une collection d'objets d'art, conséquences d'une solide éducation humaniste.
Un jour madame eut un fils, que l'on nomma Masakado Akio Aihara, car une tradition dans la famille des Aihara voulait que le deuxième prénom était choisi d'après le deuxième prénom du père ou de la mère, selon que c'était un garçon ou une fille. Et on s'appliqua à donner une bonne éducation à Masakado, on lui fit lire des livres et on l'envoya tôt à l'école, une institution privée. Masakado grandit en s'habituant à être remarqué, valorisé, estimé et considéré en tant que bon élève, fils unique et de bonne famille. Il n'était pas pour autant prétentieux, car en plus de tout cela c'était aussi un bon garçon, tout comme ses parents étaient de bonnes personnes. Mais le concept de l'habitude a souvent un effet pervers dont il n'allait pas tarder à faire les frais.
Et ses habitudes furent bousculées dès le jour de l'anniversaire de ses six ans. Anniversaire fastueux comme d'habitude, tous ses amis invités à la maison. Après la dégustation d'un gâteau à deux étages livré le matin même par le pâtissier du coin, Masakado put enfin déballer ses cadeaux, fit "ouaiiis" et remercia tout le monde.
Madame, radieuse, lança tout à coup :

- Ce n'est pas tout à fait fini, Masakado chéri : bientôt tu auras un autre cadeau...
- Quoi ? Quel cadeau ?
- Un petit frère ou une petite sœur !

La petite assistance fit "ouaiiis" et applaudit en rigolant.

- Eh bien ? N'es-tu pas content ? s'inquiéta la maman.
- Ah mais si, répondit Masakado en réprimant une envie de vomir.

À partir de là, tout est dit.
Maé Li Aihara naquit quelques mois plus tard. Quelle adorable mignonne ! Gouzi gouzi ! Mado chéri, viens donc jouer avec ta petite sœur !
Maé grandit normalement, la croissance habituelle de n'importe quel bébé. On s'avisa de lui apprendre à lire, on fit chercher le pédagogue. À la première leçon, il se mit à lui montrer les lettres de l'alphabet et les lui fit répéter.
À la fin de la deuxième leçon, il dit aux parents :

- Votre enfant apprend vite.

Et c'était vrai. Maé apprit très vite à lire, à écrire, à compter. Monsieur et madame bouillaient de fierté, peut-être même de légère vanité. Elle se plongeait dans des livres très compliqués pour son âge, savait utiliser un dictionnaire ou un atlas et de l'avis général, c'était une fillette merveilleusement précoce. On la mit dans une très bonne école où elle obtint rapidement d'excellents résultats. "Nous en ferons une grande savante" disait Shuru, rayonnant. Et Masakado jetait un regard noir à sa petite sœur avant de s'enfermer dans sa chambre pour étudier, en vue de passer ses examens de fin d'études élémentaires.
Maé savait qu'elle ne pouvait pas compter sur son frère, même s'il lui parlait courtoisement en présence de leurs parents et s'il ne lui faisait rien le reste du temps. Mais elle n'avait jamais compris exactement pourquoi. Alors un beau jour, elle le coinça dans un couloir et lui posa la question, du haut de ses sept ans :

- Pourquoi tu m'as soufflé "va mourir", un après-midi à la maternité ?
- Quoi ? sursauta Masakado.
- Deux jours après ma naissance. Je n'ai pas compris sur le moment, mais il me semble bien que c'est ce que tu as dit. Alors, pourquoi t'as dit ça ?

Comme son frère la regardait, l'air épouvanté, elle précisa :

- Mais si, père venait de quitter la salle, j'avais même une horloge dans mon champ de vision, il était quatorze heures trente-quatre. Qu'est-ce qu'il y a ?
- Comment tu peux te souvenir de ça ? s'écria-t-il.
- Je n'étais pas censée m'en souvenir ?
- Mais non ! Personne ne peut se souvenir de... quand il était si petit.
- Bah je m'en souviens bien, moi, fit Maé en haussant les épaules.

Il l'accusa de se moquer de lui. Ils discutèrent quelques instants d'un ton virulent jusqu'à ce que Masakado s'en aille, furieux mais réellement troublé. Le détail de l'horloge, elle l'avait sûrement inventé pour faire son intéressante, sûrement. Il ne pouvait pas supporter l'idée qu'elle eût encore quelque chose que lui n'avait pas, même quelque chose de si infime.
De son côté, Maé n'avait pas compris l'allusion de son frère au fait qu'elle n'aurait pas dû se souvenir de l'époque où elle était bébé. Elle décida de faire des recherches sur la mémoire. Elle lut : "On oublie des faits quand ils deviennent anciens, pas parce qu'ils disparaissent de la mémoire à long terme mais parce qu'il devient impossible d'y accéder." Elle interrogea Misui Li :

- Vous vous souvenez de quand vous êtes née, mère ?
- Quelle question ! Bien sûr que non, ah ah !

Et elle en vint à la conclusion qu'elle n'était pas normale. Conclusion terrifiante. Elle se souvenait encore bien (c'est le cas de le dire) de la réaction violente de Masakado.
Alors elle ne dit rien à personne.

Le temps passait, et les souvenirs continuaient à s'accumuler dans sa tête.
Dès sa majorité, Masakado quitta la maison, ce qui fut une délivrance pour Maé qui ne supportait plus son hostilité. Il suivit des études de droit et devint avocat.
Elle entra à l'une des plus brillantes écoles secondaires du pays et en devint l'une des plus brillantes élèves. Ce n'était bien sûr pas uniquement dû à sa mémoire, soit dit en passant. Ses parents veillaient au grain, car ils mettaient des espérances sur sa personne. Donc, elle travaillait.
Maé n'était pas très populaire, mais elle avait des amis.
C'est vers cette époque - le début de son adolescence - qu'elle commença à souffrir de sa mémoire. Cela arriva petit à petit, aussi lentement que les cheveux qui poussent et que tout à coup on découvre qu'ils sont trop longs.
Au début, ce fut comme une chape qui pesait de temps en temps sous son crâne, un lointain, léger mal de tête : puis la chape s'alourdit, de jour en jour, de mois en mois, jusqu'à devenir une enclume qui l'empêchait de dormir, tard dans la nuit : et des souvenirs dansaient devant ses yeux, tous aussi futiles les uns que les autres : la tache sur la nappe de la table de la salle à manger de l'arrière-grand-tante sénile du côté de sa mère ; un berlingot noir et jaune gisant dans la boue au beau milieu d'une forêt ; le gros nez du docteur qui était venu à la maison pour soigner Masakado qui avait la varicelle...
Elle avait beau essayer de s'y soustraire, sa mémoire échappait à sa volonté. C'était comme si des centaines de milliers de souvenirs, bons ou mauvais, remontaient d'un seul coup à la surface et stagnaient pendant une éternité. Et au fil des années les crises devinrent de plus en plus fréquentes, de plus en plus longues, de plus en plus violentes jusqu'à devenir presque insupportables. On la croyait migraineuse, mais les aspirines ne la soulageaient pas du tout. Le jour où madame vit sa fille se tordre de douleur au sol en hurlant presque de douleur, elle appela le médecin qui s'embrouilla et conseilla des examens. On ne trouva rien.
Maé vivait dans la terreur d'une crise. Elle coupa ses relations, craignant qu'un mot ou qu'un regard pût déclencher quelque chose. Elle commençait à sérieusement déprimer quand une après-midi, à la fin d'une leçon de français, le professeur la prit à part.

- Ma fille connaît Masakado, lança-t-il sans préambule. Il lui a raconté une drôle de chose à ton sujet, dernièrement.

Le ton était si brusque que Maé tressaillit.

- Quoi ?
- Et de mon côté je vois bien que tu n'es pas tout à fait comme les autres. Je me trompe ?

Maé voulait protester, mais le poids d'années et d'années de silence lui coupa soudain la parole.

- Je ne dis pas ça pour t'embarrasser, ajouta le prof. Simplement, je crois comprendre dans quel genre de pétrin tu es.
- Je ne vous ai rien demandé, articula la jeune fille.
- Non, en effet. Tu n'es pas obligée de répondre. Mais si je saisis bien la nature de ton problème, si problème il y a - je suis sûr qu'il y en a un - tu ne le résoudras pas toute seule.

Maé secoua la tête.

- Je ne comprends rien à ce que vous racontez.
- Très bien, je vais m'exprimer plus clairement : je pense que tu as un don et qu'il te pourrit la vie.

Elle réprima un fou rire.

- En admettant que vous ayez raison, pourquoi vous permettez-vous de penser ça ?
- Parce que j'ai vécu la même chose.

Elle en resta sans voix.

- Et il y en a plein qui vivent la même chose, murmura le prof. En admettant que j'ai raison, je peux t'aider, Maé, mais je ne peux pas le faire si tu ne coopères pas.

Pendant quelques secondes, elle soupesa le pour et le contre.
Finalement, elle aspira une bouffée d'air et avoua à ce semi-inconnu ce qu'elle avait si longtemps caché à ses proches. Cela lui fit plus de bien qu'elle ne l'aurait pensé. Le prof lui parla du pensionnat où lui-même avait été et où on pouvait l'aider. Il baratina un peu ses parents, sans rien leur dire du secret de leur fille, vantant ce pensionnat tant et tant qu'ils finirent par l'y inscrire...
Famille: Ses parents sont issus de la bourgeoisie et s'appellent Shuru Akio Aihara et Misui Li Mai. Elle a un frère de six ans son aîné, Masakado Akio Aihara, aujourd'hui avocat.
Souvenir hanté: Tous ses souvenirs la hantent en même temps.
Secret: Peut-être et peut-être pas.

Pouvoir: Une mémoire exceptionnelle

Autres: Rrrrien...

Vous:

Pseudo(s): Camion ou Camionnette o/
Age: 15 ans
Temps sur le forum: 5 / 10, malheureusement, hors vacances scolaires je n'aurai probablement le temps de passer sur le forum que le week-end... ou un peu davantage, selon les caprices de ma tumultueuse existence :o
Niveau de RP: Moyen, dirons-nous.

Où avez-vous connu le forum ?: Sur Top RPG manga...

Merci... voilà j'ai fini.

Bienvenue ! =)
Je suis ici depuis pas longtemps, mais tu verras les gens sont super sympaas !! ^^

J'arriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiveuh !!

Tout est bon !! Validée !!

Bon Rp ^^"

Bienvenu ^^

Merci tout le monde :)

Content de voir que tu es enfin validée Maé!!
Amuse toi bien ;)

bienvenu a toi
amuse toi bien