soirée virtuel on (libre)

Tandis ce que la nuit reprenait peu à peu ses droits sur l'once de jour nuageux qui avait couvert le japon depuis le début de la matinée, Helena revenant tout juste de son séjour reposant en terre natale, un village perdu au fin fond de l'Irlande, avait remit pour la huitième fois cette semaine les pieds dans ce havre de paix où bruissaient les musiques de jeux vidéos accompagnées de rires profondément stupides et agaçants, où la bonne humeur ambiante finit au final par recracher sur elle. Ayant prit la décision la plus extraordinaire et la plus innatendu de la part d'une accro de son espèce, du haut de ses problêmes financiers, elle s'était contrainte misérablement, mais rassurée de constater qu'elle dévalait enfin, lentement mais surement, la bonne pente, d'arrêter petit à petit de fumer, ou du moins de réduire sa consomation exorbitante de nicotine. A une époque où il était propre à elle de n'avoir clope au bec que pour dormir, le tournant était très sévère, elle était réuissi à passer progressivement des deux çigarettes de l'heure à celui de trois par jour. Il était probable qu'elle ne cesse jamais définitivement, les efforts qu'elle faisait pour en arriver à ce stade étant déjà extrèmement fatiguant, surtout qu'il lui fallait également veiller à conserver un poid idéal, chose d'autant plus compliqué quand on à pas mis le nez dans une salle de sport depuis plus de quatre ans et qu'on passe ses heures à regarder des DVD, affalée sur un vieux canapé.
Pour calmer cette torpeur et cette manipulation commerciale, elle se rendait donc à fréquence plus nombreuses et régulières dans les lieux publics de la branche du foyer. Abandonnant le logement extérieur qu'elle possédait, elle s'était également résignée à poser ses valises dans le pensionnat.
Ici, elle avait découvert une activité qui s'adaptait magnifiquement à son train de vie, tantôt solitaire, tantôt multiple, un hobbie de passioné qui ne demandait pas trop d'intellect, que de déplacer le plus rapidemment ses doigts sur une manette ou un clavier. Les jeux vidéos, de baston pour la plupart, au coeur d'une bande d'otakus parfaits (accro à l'univers du manga, des jeux et des dérivés, des cosplay, ce therme est exclusivement japonnais). D'un pas lent, elle rejoint une vague connaissance avec qui elle avait découvert la dîte atraction qui avait en quelque sorte réussi à la sortir de sa mélancolie -soit dit en passant, pour la plonger dans une habitude déplaisante- qui, en la voyant arriver, lui désigna le canapé installer à cet effet pour l'inviter à démarrer une partie. Il y a des personnes qui aiment s'enfermer dans leur bouquins, d'autres qui préfèrent marcher dans les rues et prendre l'air, ceux qui travaillent ou mélangent des produits bizarre et il y a ceux qui vont au foyer tout les soirs pour exploser leur reccord avec des jeux sans scénario et au theme minable.
A la fin d'un long combat, Evan, du nom de son compagnon, soupira, se releva, soulignant dans ce geste qu'il était deux fois plus grand qu'Helena, et lui fit un signe du menton.

-J'y vais, ma copine m'attend.
-Mmh, bye.

Il y avait deux consoles dans le foyer, si Helena resta un petit moment en tête à tête avec l'une d'entre elle, pour finalement la laisser tomber, ce n'est plus drôle à la fin de jouer contre l'ordinateur. Sans quitter pour autant le vieux sofa usé et déchiré sur les accoudoirs, elle sirota un verre de coca light en silence en écoutant amusé les commantaires ravageurs des joueurs d'echc sur la table dans son dos.

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