Découverte des lieux

Tout avait été préparé visiblement, bien que Damien ignora complètement avec qui il allait désormais devoir faire un ménage, deux personnes lui sembla-t-il, on lui avait remit un papier à l'entrée du pensionnat dans les bureaux de l'administration, un plan mal photocopié qui devrait le mener tout droit à son nouvel endroit de vie. D'un pas lent et détendu, sans quitter une seconde des yeux cette bribe de paperasse, le jeune homme était parvenu sans trop d'encombre à remonter jusqu'au lieu dit. Une fois face à la porte d'entrée, peinte d'une couleur blanc cassé, il glissa sa main dans les profondeurs de sa poche, à tatons ses doigts rencontrèrent le cadran de son téléphone, un morceau de papier et enfin, un anneau autour duquel était glissé deux clefs avec lesquelles il dévérouilla le système de serrure et enfin, entra. Tout était bien rangé, contrairement à ses préméditations, la salle était relativement grande, conçut pour trois personnes, elle avait réellement l'allure d'un petite appartement plus que celle d'une chambre d'internat moyen pour étudiant. On ne l'avait pas prévenu qu'il serait confrontés à un véritable pensionnat de luxe. Un rictus satisfait étira un instant ses lèvres avant de s'évanouir sans raison. Une grande pièce à vivre, un sofa était calé dans un des quatre coins, en s'avançant et traversant le minuscule couloir qui faisait office de hall, il put admirer une nouvelle fois la vaste étendue de la pièce. C'était une sorte de salle de séjour, un petit salon composé d'une table basse, de ce canapé, d'un meuble nu et d'un bureau. Il avait plutôt imaginer une sorte de dortoir comme ceux auquels il avait été confrontés aux States mais non, la pièce avoisinante, un deux pièces donc, était relié à celle ci par un simple mur sans porte, jusque une ouverture rectangulaire de la taille d'une entrée normale, là bas deux lits étaient alignés ainsi qu'un placard pour les vêtements, et le troisième était situé dans une autre salle, beaucoup plus petite, également séparé par un mur sans porte d'entrée. Trois pièces. Il en conclut qu'un élément du beau sexe serait probablement invité à les rejoindre, à moins qu'il ne se retrouve lui même entre deux demoiselles. Mieux vallait ne pas y penser. Il nota l'absence de salle de bain cependant. Mais ils étaient renseignés et on l'avait prévenus que les douches se trouvaient dans un lieux à part. Tout cela resplendissait de perfection. Les caisses du pensionnat devaient vraiment très bien se porter. Il faudra y jeter un oeil.
Laissant sa valise joncher sur l'un des lits, celui le plus loin de la fenêtre, il alla reposer le petit trousseau sur le porte clef à l'entrée. Celui-ci était ideux, orné d'un faux fer à cheval. Mais on leur laissait le droit entier de gérer eux même la décoration. Avec de la chance, il pourrait rapidemment parler sur un de ses colocataires et rêgler les répartitions. Tournant les talons, il rejoint la plus grande chambre, ôta sa veste et ses chaussures, les balança négligemment sur une chaise avoisinante et s'affala sur le lit après avoir repoussé sa valise qui y gisait jusqu'à présent. Sans s'endormir pour autant, il laissa son corps se reposer.

Ellane serrait le papier qu'elle tenait entre ses mains, la secrétaire le lui avait donné après qu'elle eut fait le pied de grue pendant une heure pour obtenir une chambre, sans doute la femme s'était-elle énervé car elle avait obtenu une chambre mixte, « une garçon viendrait peut-être » ,avait-elle dit. Toujours était-il que une nuit en présence d'un représentant du sexe opposé sans mauvaise intention était toujours meilleure qu'une nuit dehors avec de vieux rapaces qui seraient ravi de se faire les dents sur une jeune fille. Surtout quand cette dernière n'avait qu'un couteau suisse pour se protéger.

La jeune fille en question passa sa main dans ses cheveux. Chassant au passage d'un geste l'éternelle mèche qui ventait toujours barrer son front dans les moments où il ne le fallait pas. Marchant comme une somnambule dans le couloir qui menait à sa futur chambre, elle se surprit à serrer son sac plus fort dans sa main droite qui blanchie sous la pression qu'elle exerçait dessus. Son pouvoir devait-être en veille car elle ne ressentait pas l'habituel picotement qui lui chatouillait la pupille en temps normale, ses iris devaient donc avoir reprit leur couleur verte émeraude qui ressortait sur son teint hâlé. Quand elle arriva devant la porte elle commença un décompte, fermant les yeux:

-Un, deux, trois...

Elle regarda alors le superbe appartement qui se trouvait devant elle, trois lits, une cuisine, mais pas de douche, une seule personne était présente et elle ne le reconnut pas tout de suite, son teint n'étant pas aussi blanc que dans le couloir. Sans doute à cause de la lumière, il avait l'air d'être assoupit, mais en arrêtant son propre souffle la jeune fille se rendit compte que sa respiration était irrégulière. Posant son sac sur l'un des lit voisin, elle se hasarda dans la pièce ne faisant pas de bruit, car, même si le jeune homme ne dormait pas, il pouvait bien être entrain de s'endormir, ou en tout cas il avait besoin de calme. Elle s'attarda dans le salon, essaya les poufs en silence. Quand elle arriva dans la cuisine après quelques minutes de contemplation, elle remarqua que les aliments étaient entassés dans une coupelle et qu'il y avait des plaques à la place des habituels feux qui fonctionnaient au gaz. Sage décision car un adolescent sâoul pouvait bien mettre le feu sans le faire exprès. Poursuivant son exploration, il y eut un moment où, après avoir tout visité, on devait connaître l'état d'esprit de ses compagnons. Sans vouloir avoir l'air trop indiscrète, elle s'assit sur le bord du lit pour attendre un signe quelconque de la part du jeune homme:

-Heu...

Aucune question ne venait à son esprit, et n'ayant pas envie de paraître idiote elle ne poursuivit pas, « heu... », qu'elle phrase, tellement intelligente, grommelant contre sa propre bêtise elle ne remarqua pas tout de suite l'habituel pincement qui annonçait que son pouvoir revenait, et en effet, ses prunelles se teintèrent marrons, une couleur qui rappelait le chocolat au lait. Signe qu'elle était plus ou moins perplexe.

(Je n'ai pas trop d'idée, désolé)

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