...le troisième type ? (Senzo)

Helena grogna. Evidemment, Ted avait fermé son bar à cause du tapage et du massacre impossible qu'elle avait déclenché et que Zenko avait produit. Elle avait un don pour tomber sur des fous. En y songeant, elle n'avait plus jamais revu ce type, comme Clarence. Sans doute mort ou rapatrié dans son pays. Loin...très loin.
La lune ne brillait pas ce soir, le ciel était noir et aucunes étoiles ne venaient le percer de sa lumière. A cet heure, toutes les lampes de la ville étaient éteintes. Un decor d'horreur oùl'on ignore où l'on pose le pied. Mais elle connaissait ce lieu par coeur et même sans éclairage, elle savait où aller.
D'un pas rapide, elle parcourait les rues. De tout le pensionnat et de toute la ville, c'était ici qu'elle se sentait le mieux, baignée dans le silence et dans la sobriété, un long couloir mystérieux où l'on avance à l'aveugle.
A l'aveugle.
Elle haïssait ce pays, son odeur, ses bruits, ce qu'il dégageait était si différent de ce qu'elle avait connu, là bas, dans une Europe.
Peut-être qu'un jour un des fous qu'elle rencontrera lui passera la lame à la gorge ou peut-être qu'elle deviendra comme eux. Folle.
Si ce n'est déjà le cas.

Ses pas frappaient contre le pavé, dans le noir on ne pouvait distinguer que sa silouhette. Toujours à sa ceinture, elle portait une dague dont la lame reluisait, de l'argent. Pur. Cependant, elle ne voulait plus s'en servir. Ôter la vie de la dégoûtait pas, mais elle n'y voyait aucun interêt. Aucun plaisir. Vivre simplement lui était suffisant, voir defiler le monde...contempler sa grandeur.
Et tout son ridicule.
Les grands hommes qui vivent d'argent, les jeunes idiotes qui vivent d'amour, et les blasés qui boivent du sang.

L'argent, l'amour et le sang. Les trois rêgles fondamentales.

Elle n'en avait connu que deux.

-C'est des conneries, tout ça, pas vrai ?

Elle avait dit ça dans le vide mais l'ombre d'un autre homme se dicerna dans l'ombre.

Invité

Senzo tentait de quitter les ruelles d'un pas pressé. Derierre lui, le cadavre de son frère et du dealer reposait au fond d'une poubelle... Il ne portait pas ses lunettes, qui avaient été cassés lorsqu'il avait ramasser l'arme... Apparament, il ne pouvait pas échapper à son destin... C'était le destin de son père et de son frère de vivre et de mourir par les armes. Et Senzo tentait de croire que ce n'était pas le sien. Pas par aquis de conscience. Juste parce qu'il ne voulait pas mourir. Au fond de sa poche reposait sa main saignante. Senzo n'était pas médecin... Et une bonne dose de morphine plus un bandage ne suffisait pas à guerir une blessure par balle. Surtout lorsque la balle était encore à l'interieur. Senzo était un amateur de cocaïne, sans en être accro comme son frère. Mais il avait préfèré laisser l'argent et la drogue sur le cadavre de ce dernier. Si il se faisait prendre avec une arme, de la drogue et du fric, il était fait comme un rat. La mort de son frère ne lui apportait aucune peine... Tout comme celle de son père. Il éprouvait juste le sentiment de vide qu'il avait toujours ressenti. Comme la morphine étouffait les sensations du corps, Senzo tentait d'effacer les sensations de son âme. Et il y arrivait. Il s'était bien entraîner, durant ces dix-huit dernieres années. Lorsqu'il entendit des pas marteler le sol, Senzo baissa immediatement la tête, pour se préparer à passer comme si de rien n'était, sans exposer son visage. Si jamais elle avait quelque chose à jeter dans la poubelle, mieux vaut qu'elle ne sache pas retenir le visage de l'homme qui allait dans la direction opposé aux cadavres... Il se préparait alors à passer lorsque la jeune fille s'exclama un juron. Senzo redressa la tête, l'éclat de l'obscuriter brilla un instant dans ses yeux rougoyant... Il prefera le silence. Et tenta de partir dans l'autre direction. Peut-être ne l'avait-elle pas vu...

Helena tourna la tête vers lui et s'arrêta. Non ! Comme toujours, cette maudite odeur vint lui chatouiller les narines, horrible. Son cerveau en était enivré de cette odeur, sa vie en était parsemé de cette odeur, ses rêves en était embaumé...Et évidemment, le loup la renifla aussi, cette odeur.
L'odeur du sang.
Cette fois, elle ne s'arrêterait pas dessus, elle le laisserait passer, sans y songer, impassible, leste...
Maudite !

Non.
-Tu as dû t'amuser...Smith !

Plus fort qu'elle.
Dans le fond, elle était comme eux, non ? Avide, mordue, ravagée. Même à des lieux et des lieux de son pays, elle ne pouvait fuir le pire danger, elle même.

(en gros)

Commeje doutes que nos messages reviennent bientôt, j'anticipe, hein.

Senzo tire trois balles vers Helena, l'une la touche à l'épaule, la jeune fille ne comprends lepourquoi de ce geste et luiplante sa lame de rasoir dansle flanc droit. Mais, en voulant l'envoyer au sol, le garçon protège ses arrières et l'entraîne avec lui dans sa chutte, laplaque au sol et lui braque son flingue sur le front (pourcommencer sur debonnes bases !!!)

Helena fut surprise, il était plus fort et avait plus d'entrainement qu'elle, son reflexe avait été parfait. A présent, elle ne pouvait plus bouger, à peine respirer faute de mourir d'une balle placée entre les deux yeux.
Elle avait les yeux grands ouverts et fixait avec frayeur l'arme qui la menaçait, elle detestait les armes à feux, trop rapide, pas de jeu. Nettes. Irréfutables.
Elle aurait pu remonter sa jambe au niveau de l'estomac du garçon et frapper de toute sa force, mais lui, d'une simple pression sur la détente lui transperçait le crâne.
L'odeur que portait l'inconnu l'éttouffait, sang, mort,...désertique.

-Je...je...

Première fois depuis des années, en à peine quatre secondes, la voilà battue.
Attendre, oui, attendre qu'il s'en aille où qu'ilk est un mment d'inattention.

-Arrêtes. Tu ne me connais pas, je ne te connais pas.

Il était suffisemment près pour qu'elledicerne les traits de son visage. Ellepourrait les mémoriser, si utile.