Chambre 49 : Sorensen Keith, Talia Vercovic, Momiji, Hissori

Chambre 49

Aprés son altercation musclée avec Méligane, Keith ne se sentait pas bien. Du tout. Il ressentait un mélange de déception, de remord, de tristesse et d'un peu de colère en lui aprés l'affrontement entre les deux individus. Il ne comprenait toujours pas. Peut-être ne comprendrait-il jamais. Quoi qu'il en soit, son pouvoir s'était réveillé. Tous ces êvenement l'avaient rendu irritable à ce moment précis de la journée. Il devait se méfier, afin de ne pas passer à côté d'une personne utilisant ses pouvoirs.

Il sortit donc de l'infirmerie, non sans être bouleversé. Il se rendit dans le hall, en suivant le chemin prit par l'infirmière qui avait accompagné les jeunes gens dans cette pièce. Comme Méligane l'avait prévu, ses bagages n'étaient plus posées sur le banc faisant face à la porte d'entrée.

* Saleté de rats !*

Il se décida ensuite à trouver enfin sa chambre. Méligane l'avait tellement retardé, il était désormais 13 h oo, et ses affaires n'étaient pas rangées. Prenant soin de ne pas passer trop près des gens, il trouva une personne de l'administration lui indiquant la direction à prendre. La chambre 49 se tenait un peu plus loin, au fond du long et sombre couloir à gauche. Il l'emprunta, et scruta les petits écritaux présents sur chaque dortoirs. Les numéro étaient pairs d'un coté, et impairs de l'autre.

* 45...47...49 !*

Face à sa chambrée, il constata que deux trousseaux de clés étaient déjà partis. Il s'en saisi d'un, rendant ainsi le nombre de clés disponibles à une, et ouvrit la porte sans prendre la peine de frapper. Lorsqu'il passa son seuil, il apperçut deux individus : Il s'agissait d'une fille aux cheveux blonds , et d'un garçon, blond lui aussi, possédant quelques airs enfantins. Tous deux étaient apparemment occupés à ranger leurs linges dans les armoires prévues à cet effet, même si la fille se reposait, surement pour repartir de plus belle. Alors que les deux le regardèrent, il se dirigea sans leur adresser la parole vers le lit où ses deux valises étaient posées. Le sien était le deuxième plus proche de la fenêtre, près de celui où la blondinette se reposait. Il balança ses effets personnels aux sols, faisant malheureusement tomber la pile de linges de sa colocataire.

- Désolé... Mais je n'ai pas trés envie de parler pour l'instant. Excusez-moi.

Ensuite, le jeune homme toujours abasourdi retira ses baskets, et se faufila sous sa couette, fermant les yeux pour oublier ce qu'il s'était passé, et pour ne pas risquer d'être provoqué.

Talia se reposait un peu avant de d'ouvrir son sac et de sortir quelques vêtements. Elle les avait pris à la va-vite chez sa mère alors qu'elle s'enfuyait. Il devait y avoir trois ou quatre hauts et autant de bas. Elle les posa sur le coin de son lit et se rallongea. Elle avait un peu mal à la tête avec la fatigue accumulée (pauvre choutte xD). Elle ouvrit un oeil quand elle entendit quelqu'un enlever un trousseau du porte-clés. C'était un jeune homme de son âge, blond, comme le niais et elle-même. Décidément, ils étaient tous blonds dans ce pensionnat. La jeune fille continua de le fixer, elle n'avait pas confiance, déjà qu'elle commençait à étouffer dans cette pièce à trois personnes. D'ailleurs, Talia avait eu raison de se méfier, le jeune homme, en jetant ses valises par terre, fit tomber la pile de vêtements de la jeune fille. Il s'excusa brièvement avant de se mettre dans son lit. Talia respira à fond, se disant que ce n'était pas grave, qu'il n'avait pas fait exprès ou, même, que ce n'était que son imagination. Malheureusement, ses habits étaient bien par terre et le jeune homme bien dans le lit juste à côté d'elle. Elle posa son sabre sur son oreiller et se leva de son lit. Elle se baissa pour ramasser ses affaires et les rangeait dans son armoire. Puis elle alla ouvrir la fenêtre en grand, pour respirer un peu d'air nouveau et frais. Un vent froid souffla à ce moment, pénétrant dans les poumons de la jeune fille comme dans la pièce. Elle se fichait bien que le jeune homme soit d'accord ou non.

*Je fais ce que je veux, c'est moi qui suis à côté de la fenêtre....*

La jeune fille lança à Momiji un regard qui disait que s'il se la ramenait à dire qu'il avait froid, il serait servi niveau chaleur. Talia reporta ensuite son regard vers Keith, toujours dans son lit. Un sourire mauvais se dessina sur son visage. Si le jeune homme croyait qu'il allait s'en sortir avec deux excuses, il se fourrait le droit bien profond dans l'oeil. Il n'avait pas très envie de parler, alors il devra écouter. Talia se dirigea vers son armoire, ouvrit la porte bien en grand, puis la claqua avec violence. Le vacarme ressortissant était immense, juste ce qu'il fallait. La jeune fille prit ensuite les deux valises de Keith et les porta jusqu'au rebord de la fenêtre. Là, elle les ouvrit toutes les deux et prit une poignée de ce que contenait la première.

- Ne bouge pas !! Je vais ranger à ta place !! Tu as l'air bien fatigué !!

*Bouffon......*

Elle lança le contenu de sa main par la fenêtre et en prit une autre. Elle refit le même mouvement une dizaine de fois, jusqu'à ce que les deux valises soient complètement vides. D'ailleurs, les valises aussi passèrent par la fenêtre. On entendit deux bruits d'objets qui tombaient au sol. Finalement, Talia, fière de son travail, retourna s'allonger sur son lit, les mains derrière la tête.

- Elles sentaient le renfermé, tes affaires, je leur ai fait prendre l'air !! Tu ne m'en veux pas j'espère ?!

Keith ferma les yeux pendant quelques minutes à peine. Il repensait sans cesse à Méligane, au fait qu'il l'avait abandonnée une aiguille plantée dans l'avant-bras, et que peut-être... elle était morte à cet instant. Aprés, son repos factise fut interrompu. A croire que le fait de couper les gens dans leurs paroles et actions était une coutûme du pensionnat magique. Il s'agissait cette fois d'un courant d'air énorme qui s'engouffra dans la pièce, faisant voler tous les draps et autres tissus. Sa couette se souleva donc, et il faisait en sorte de la tenir avec ses pied. Croyant d'abord que la fenêtre s'était ouverte par mégarde, il constata que la jeune fille était responsable de ce dérangement. Il pensait, au début, qu'elle avait juste besoin de prendre l'air, mais il se rendit bien vite compte qu'elle comptait laisser la fenêtre ouverte pendant encore longtemps. Il ne fit pas beaucoup attention à ce vent, et se retourna afin de le sentir souffler sur son dos. Il se fourrait le doigt dans l'oeil jusqu'au coude en pensant qu'il allait enfin pouvoir dormir. La fille, continuant sur sa lancée, fit claquer violemment les portes de son armoire, dans un brouhaha dérangeant. Le jeune homme ne savait pas si ce geste était voulu, car il lui tournait le dos. Quoi qu'il en soit, son humeur irritable lui permis de se faire une opinion toute faite sur elle. Mais cette dernière ne s'arrêta pas e si bon chemin. Sentant qu'elle était décidée à lui casser les pieds jusqu'au bout, il la sentit s'approcher de son lit. Ne lui prêtant toujours pas attention, il réagit quand il l'entendit parler, sur un ton particulierement ironique.

-Ne bouge pas !! Je vais ranger à ta place !! Tu as l'air bien fatigué !!

C'est à ce moment là qu'il se retourna, et qu'il l'apperçut jeter ses affaires par la fenêtre. Une par une, elle vida littéralemment ses deux bagages. Cette fille était complètement folle. Bien qu'un peu engourdi, il prit la peine de se lever, et assissta impuissant au spectacle qui s'offrait à lui. Il voyait ses effets virevolter dans les airs accompagnés de fouettement du vent, pour finir leur course éparpillés au sol. Alors qu'il voulait lui demander pourquoi avait-elle fait ça, il fut pris par un vertige en se retirant de la fenêtre. Il fut quelque peu destabilisé, et pris appui sur sa table de chevet avec sa main gauche, se servant de l'autre pour la passer sur son front et dans ses cheveux. Sans rien dire, il se dirigea vers la petite salle de bain, ou il fit couler un peu d'eau au robinet. Se regardant dans le miroir, il s'en passa sur le visage, et mis ses cheveux en arrière. Une fois rafraîchi, il s'arrêta au milieu de la chambre et prit la parole.

- Quelqu'un... est peut-être mort par ma faute. Laissez-moi maintenant !

Son état ne lui ressemblait pas du tout. Lui qui d'habitude était gentil et prévenant. Sans se préoccuper de ses colocataires, il ferma la fenêtre, et regagna son lit.

- J'ai... la migraine.

Puis, de façon presque inaudible, il poursuivit :

- N'utilisez ... pas vos pouvoirs ... prêts de moi .

Puis, comme la première fois, il s'allongea dans son lit, et posa sa tête sur son oreiller préalablement moltoné. La migraine était le pire stade de son pouvoir. Les conséquences pouvaient-être désastreuses...

Le jeune homme se semblait pas aller bien. Il faillit tomber à la renverse quand il se retira de la fenêtre. Il partit ensuite vers la salle de bain et Talia entendit l'eau couler. Elle ouvrit un oeil et regarda Keith au milieu de la pièce.

"Quelqu'un... est peut-être mort par ma faute. Laissez-moi maintenant !"

La jeune fille lui lança un regard noir. S'il croyait qu'il était le seul à avoir failli tuer quelqu'un, il se gourrait complètement. Elle, avait failli tuer toute sa famille, les seuls personnes qui comptaient vraiment pour elle, même si ses parents se déchiraient.

- C'est la vie..... Des gens vivent, et d'autres meurent..... à moins que ce ne soit toi qui es directement arrêté son coeur en appuyant sur une détente, en l'étranglant ou en utilisant ton pouvoir, tu n'as presque rien à te reprocher......

Le jeune homme referma la fenêtre et Talia recommença à sentir l'oppressement de son agoraphobie. La jeune fille se leva, manquant de retomber sur son lit et rouvrit la fenêtre. Le jeune homme avait la migraine, elle, elle avait juste envie de respirer. Talia se rallongea sur son lit en soupirant. Le vent lui faisait du bien. Elle ferma les yeux mais sa voix résonna dans la pièce d'un ton froid et menaçant.

- Tu ne fermes plus cette fenêtre, ou je te jure que tu vas le regretter...... Déjà que t'arrives, tu fous mes affaires par terre, sans te présenter !! Sans aucun doute, tu as passé la limite de l'impolitesse.

La jeune fille appuya sa main droite sur son front, le pouce enfoncé dans sa tempe. Elle essayait de calmer son esprit et son corps, épuisés et énervés en même temps.

*N'utilise pas tes pouvoirs, Talia, tu risquerais de te blesser....... Onii-san veut te revoir en vie......*

Talia se rappela les paroles de son frère, quand elle était partie en courant après l'incendie. "Je veux te revoir quand tu maîtriseras ton pouvoir, vivante !"

[Keith, Momiji est pas un embryon, c'est pas drôle ^^']

Momiji n'avait pas l'air d'avoir peur de la menace de Talia. La jeune fille aurait tellement voulu être assez forte pour continuer son entreprise, mais ne put le faire. Elle resta comme ça, plaquant toujours le jeune homme contre le mur, le fixant de son regard noir. Finalement, ce fut Keith qui stoppa la dispute, il se leva et sortit de la chambre, disant qu'il ne valait pas le peine d'être la pomme de la discorte des deux jeunes gens. Momiji utilisa de nouveau son pouvoir de rajeunir pour échapper à la jeune fille, sortant à son tour de la chambre. Talia se retrouvait donc seule. Le vent souffla toujours dans la pièce. La jeune fille rangea son sabre et le posa à côté de son lit.

- J'en ai marre...........

Bizarrement, sa colère semblait s'être atténuée, elle ne comprenait pas vraiment le pourquoi du comment. Elle monta sur le rebord de la fenêtre et s'assit de l'autre côté, les pieds balançant dans le vide. Elle prit soin de refermer légèrement les battants. La jeune fille contempla la vue qu'ils avaient, donnant sur le parc. Talia créa une boule de feu et l'envoya avec force contre le sol. Un gros trou noir se forma à l'impact. La jeune fille avait stoppé le feu peu après la collision avec l'herbe.

- Je ne suis qu'une andouille !!

Talia venait de prendre conscience qu'elle y était allée un peu fort, qu'elle avait exagéré. Finalement, vivre loin de sa mère l'avait un peu rendu plus gentille, plus humaine. Elle qui, de temps où elle vivait avec Helena, était une fille crainte de tous, et qui s'en fichait de faire du mal ou non, était maintenant plus consciente du mal qu'elle pouvait faire. Mais on ne change pas quelqu'un en un jour, elle n'avait plus eu de contact avec les humains à proprement parler depuis trois ans, et encore moins avec des personnes de son âge avec la même particularité : posséder des dons. Talia appuya ses mains de chaque côté de son visage, sur ses tempes, le regard triste.